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Un bon de géant,
Dans la cour des grands,
La tête remplie,
Un peu en souci,
De ne rien oublier,
Livres et cahiers,
Ton cartable au dos,
Pèse des kilos.
Bien organisé,
Tu as la volonté,
De toujours bien faire,
Tu sais mieux te taire.
Va de l'avant,
Le nez au vent,
Sois fier de toi,
Garde la foi.
Mon grand garçon,
Fais attention,
A bien suivre ta route,
Et si tu as des doutes,
Tu peux te confier,
Me dire des secrets,
Et dans ton sommeil,
La nuit te portera conseil.
A mon fils - 10.2011
La pluie tombe enfin,
Sur les jardins,
La terre se nourrit,
De cette eau bénie.
L'été prend fin,
Oubliés maillots de bain,
Tongs et sandales,
Peuvent se faire la malle.
Demain mon pull noir,
Sortira de l'armoire,
Et mes bottes cirées,
Sur mes deux pieds chaussés.
C'est l'automne, il tonne,
Les nuages chantonnent,
Ce soir, devant la cheminée,
Ensemble, on va se réchauffer.
19.10.2011
A dix-huit ans,
La vie est belle,
tu regardes pousser tes ailes,
Avec tes yeux d'enfant.
Profite de tes jeunes années,
C'est l'insouciance, la gaieté,
Premiers émois, premiers baisers,
Le temps aussi de l'amitié.
Tu as trouvé ta voie,
tu apprends un métier,
Crois en une chose : en toi,
Le monde adulte est sans pitié.
Puisses-tu garder ton sourire,
Même dans la peine, regarde l'avenir,
Ouvre ton coeur, point de soupir,
Toi aussi tu peux réussir.
A Delphine M. - 11.2001
La maison de mon enfance
Est mon havre de paix,
Ici les souvenirs dansent,
La maison est animée.
Le feu crépite dans l'âtre ouvert,
Il fait bon se réchauffer,
Quand dehors c'est l'hiver,
Quelques chataignes ont fait griller.
Au printemps, le jardin se réveille,
Les poules grattent la terre,
Les feuilles poussent sous la treille,
Aujourd'hui, je ne vais rien faire.
Juste m'étendre sous le soleil chaud,
Ecouter les arbres qui frissonnent,
Sur la mélodie des oiseaux,
C'est dimanche, je m'abandonne.
10.2010 - rêveries aux Valettes
C'était ma grand-mère,
Elle s'appelait Anna,
Arrivée d'Italie après guerre,
A Vence, elle s'installa.
Elle n'était pas très grande,
Mais grand était son amour,
Ses baisers étaient des offrandes,
Qu'elle donnait chaque jour.
Dans le poèle à bois qui chauffait la cuisine,
Mijotaient les plats du déjeuner,
Mon ventre criait famine,
Quand les odeurs se dégageaient.
Crème brûlée ou riz au lait,
Dans de beaux plats en porcelaine,
Tout le monde se régalait,
Et on riait à perdre haleine.
Le dimanche, après le repas,
Elle enlevait son tablier,
Et on partait faire quelques pas,
Pour prendre l'air et digérer.
Elle s'appelait Anna,
C'était ma grand-mère,
Tant d'amour elle me donna,
Et quelques bonnes manières.
09.2011 - A mémé "Rastel"